Imbolc : une reconstructionniste celte oublie sa Brideog dehors

En Irlande, le culte de Brighid, d'abord comme Déesse du feu domestique, de l'inspiration poétique et de la forge puis comme sainte catholique a toujours occupé une grande place dans la vie des fidèles. Ce n'est donc pas une surprise si Imbolc, jour qui lui est consacré, est le cadre de nombreuses traditions ayant pour but d'attirer Sa bénédiction sur leur foyer. Un terreau fertile dans lequel reconstructionnistes celtes comme néo-païens puisent largement leur inspiration. 

Photo (c) Alison Leigh Lilly

Parmi ces activités traditionnelles, la plus courante est sans conteste la création d'une croix de Brighid, symbole de bénédiction et de protection. Certains profitent aussi de l'occasion pour faire le ménage de fond en comble et pour fabriquer leurs propres produits laitiers tels que du beurre ou du fromage frais. D'autres déposent sur le rebord de leur fenêtre, leur "manteau" de Brighid pour qu'en un jour et une nuit, il puisse recevoir la bénédiction de la Déesse. Ce manteau sera ensuite utilisé à des fins de guérison et de protection tout au long de l'année avant d'être rechargé au prochain Imbolc. 

Cependant, la tradition qui nous intéresse ici nécessite un petit peu plus de préparation. Il s'agit de celle qui met en scène une effigie de la Déesse, la Brideog (petite Brighid) créée généralement par les membres de la maisonnée à partir de paille de blé ou de tissu. Le jour d'Imbolc, le leaba Brighid, lit de Brighid est préparé pour elle, puis placé près de la cheminée dans laquelle on aplanit la cendre. La coutume veut qu'avant d'aller se coucher, une fille de la maison sorte avec l'effigie et frappe à la porte afin de demander l'hospitalité pour la Déesse. Les autres femmes lui ouvrent et accueillent Celle-ci à trois reprises. Enfin, toute la maisonnée accompagne l'effigie jusqu'au leaba Brighid où elle est couchée pour la nuit. 

Le lendemain matin, les membres de la maisonnée cherchent des signes de Son passage comme par exemple l'empreinte de Son pied ou de Son bâton dans la cendre. Ces signes prouvent que la maison a été visitée par la Déesse et donc bénie pour l'année à venir. 

Sauf que, dans le cas de Claudia*, reconstructionniste celte nancéienne, les choses ne se sont pas aussi bien passées ! Tout avait pourtant si bien commencé. Suivant la tradition, elle avait tissé sa croix de Brighid, préparé le leaba Brighid (lit de Brighid ) et dressé une table remplie de victuailles. Juste avant de dîner, elle avait sorti l'effigie de Brighid sur son pallier. Elle prévoyait bien sur de l'inviter en grande pompe après le repas. 

Ce moment n'est jamais venu. 

En effet, au moment où notre malheureuse reconstructionniste aurait du inviter la Déesse sous la forme de la Brideog, elle est simplement allée se coucher avec la satisfaction d'avoir fait un excellent repas mais en laissant la poupée dehors !! Pour l'hospitalité, on repassera ! 

Ce n'est que le lendemain matin que Claudia se rendit compte de son erreur en constatant que le petit lit était vide. L'esprit encore embrumé de sommeil, elle pensa tout d'abord que la Déesse avait si bien visité l'appartement qu'elle n'avait pas encore regagné son lit. Vous vous en doutez, un sursaut de lucidité a très vite dissipé le brouillard matinal. L'horreur remplaça donc la perplexité quand la pauvre celtisante réalisa son oubli. 

La Brideog attendait sagement sur le pallier où elle avait été laissée la veille. 

Mue par la volonté de ne pas subir 2 incendies, 5 dégâts des eaux, 1 attentat terroriste et 20 fuites de WC d'ici Imbolc prochain, notre celtisante tente encore de rattraper le coup par tous les moyens possibles et imaginables. Depuis deux jours, offrandes d'encens, de lait, d'alcool entre autres procédés propitiatoires aussi farfelus les uns que les autres se succèdent. 

Malheureusement, nul besoin de tirages de tarot élaborés pour savoir que la Déesse lui en veut encore. En effet, depuis le début du mois, Claudia a du remplacer 3 ampoules grillées et supporter les visites de groupes religieux divers dont les Témoins de Jéhovah et les Mormons. Enfin, selon les informations recueillies par notre correspondante à Nancy, en lieu et place de l'oracle commandé via Internet, c'est un CD des Tokio Hotel qu'elle reçut dans sa boîte aux lettres. 

Au moins, le message est clair ! 

*le prénom n'a pas été changé

Hedwige de Ravencourt

Ivres, ils blasphèment contre Osiris

L'attentat contre nos confrères de Charlie Hebdo et le mouvement de solidarité qui a suivi ont lancé une réflexion sur le blasphème. Ce fameux blasphème qui est la marque de fabrique de l'hebdomadaire satirique visé constitue encore un délit dans la majorité des pays du monde. Même si dans certains, des lois anti-blasphème existent mais ne sont pas appliquées, les questions se posent ! Peut-on, oui ou non, se moquer du divin et de la religion ? Quelles sont les limites à la liberté d'expression dans ce cadre ? 

Photo (c) Jan Kunst

Mythe osiriaque

Plutarque, dans sa version du mythe osiriaque nous décrit comment Seth, par ruse, enferma son frère Osiris dans un coffre qu'il jeta dans le Nil. Le malheureux se noya tandis que le coffre était charrié vers la mer. Éplorée, Isis partit à la recherche du corps, le retrouvant à Byblos. Elle le ramena en Egypte et le dissimula dans les marais du delta pour le protéger de la haine de leur frère. Malgré ces précautions, Seth découvrit la dépouille divine et la déchira en 14 morceaux qu'Il dispersa à travers l’Égypte. Isis reprit son périple pour reconstituer son époux. Elle parvint à retrouver tous les morceaux sauf un, le pénis, qu'un poisson avait avalé. Pour pallier à ce problème, la déesse en fit une imitation.

Épineuses questions qui ne semblent laisser personne indifférent au point que quidams comme élites religieuses y vont de leur avis éclairé. Si le Dalaï Lama se prononce pour la satire religieuse, arguant d'une longue tradition bouddhique, ce n'est pas le cas du Pape François. En effet, le souverain pontife parle de provocation et compare la satire religieuse à une insulte proférée contre (sa) mère. Dans ce contexte, il qualifie de "normal" le coup de poing donné en représailles. 
 La communauté païenne francophone n'échappe pas à ces remous. Certains païens ont, en effet, avoué ne pas oser poser la question du blasphème contre les divinités antiques aux groupes qu'ils fréquentent, hésitation par ailleurs fustigée par quelques membres de ces mêmes groupes. 
C'est dans ce contexte difficile qu'un événement a mis le feu aux poudres samedi 17/01 lors de la rencontre mensuelle de l'association reconstructionniste de Guéret majoritairement composée de reconstructionnistes nuministes, hellénistes et gallo-romains. 
Chaque 3ème samedi du mois, c'est une orgie qui a lieu chez le président du club, Lucius Flavius Rubicundus. N'y voyez cependant aucun prétexte à la débauche sexuelle. Lucius nous explique : "Nous concevons l'orgie mensuelle au sens noble et spirituel du terme. Le repas est avant tout donné en l'honneur de Bacchus, divin protecteur de notre association. Si le vin coule à flots et que la nourriture y est abondante, c'est parce que cela plait au prince des vins et offre un cadre convivial, propice aux joutes oratoires et poétiques ! Nous honorons le Dieu en célébrant le plaisir. Celui des sens tout d'abord avec un environnement harmonieux qui réjouit la vue, une musique qui séduit l'oreille ainsi qu'un ensemble de mets et boissons qui ravissent le palais et l'odorat. Mais le plaisir de l'esprit n'est pas oublié ! Philosophie, tragédie, poésie, comédie sont autant de plaisirs subtils auxquels nous nous livrons sans retenue." 
"Sans retenue" semble avoir été le maître mot de la rencontre du 17 janvier d'après les témoignages des deux reconstructionnistes netjéristes présents Méryt-Khépri et Nebmaâtrê. En effet, alors que Méryt-Khépri récitait un poème à la gloire d'Osiris dans lequel elle rappelait certains détails du mythe osiriaque (voir encadré), certains reconstructionnistes gréco-romains et celtes l'auraient interrompue en clamant à propos du Dieu égyptien :

Même mort, il bande encore

Et, en chœur, d'entonner le couplet suivant sur l'air de Bali Balo

Ousir Ousir dans son sarco
Bandait encore comme un taureau
Avec sa bite en arc de cercle
Il parvint à soulever l’couvercle
Ah-ah-ah oui vraiment notre Osiris
A un faux pénis
Ah-ah-ah oui vraiment notre Osiris
A un faux pénis

Les deux netjéristes étaient verts de rage ! Un comble quand on sait que c'est dans cette couleur qu'est représentée la chair d'Osiris. "C'est une insulte au maître des millions d'années !!" s'est emporté Nebmaâtrê alors qu'il racontait la scène à notre correspondante à Guéret. Méryt-Khépri, quant à elle, nous fait part de son incompréhension "Pourtant, tout avait bien commencé, les poèmes étaient beaux et inspirés ! Je ne comprends pas pourquoi ils s'en sont pris à Osiris à cause d'un pénis factice. Un mythe grec nous apprend que Dionysos lui-même a sculpté un pénis dans du bois de figuier pour payer sa dette à Prosymnos ! On ne le leur a pas envoyé ce mythe à la figure.". Son compagnon ne décolère pas : "Ce sont des lâches, ils nous ont pris pour cibles parce qu'on était en infériorité numérique !!! Ce n'est pas dans la figure que je le leur aurais mis, leur mythe !! ". Méryt-Khépri tempère : "Sans aller jusque là, force est de constater qu'ils sont plus cons que recons ! Ça ne se fait pas ce genre de choses ! Nous serons aussi implacables que Sekhmet pour défendre notre religion ! Et c'est pas la bière qui nous arrêtera, nous !". 
Elle a d'ailleurs lancé une pétition sur change.org. Son but : faire dissoudre l'association de Guéret et interdire le blasphème sur les forums et groupes païens. La pétition a récolté près de 200 000 signatures en quelques heures, soutenue par plusieurs communautés spirituelles, toutes traditions confondues, reconstructionnistes ou non. 
Interrogé par notre correspondante, le président du club de Guéret, quant à lui, dénonce l'intégrisme dangereux de certains païens et justifie la chanson grivoise par les excès inspirés par Dionysos. Il refuse de présenter ses excuses à la communauté netjériste. "Ce serait encourager les foldingos coincés du fondement ! " s'emporte-t-il. Il y a quand même une chose qu'il regrette dans cette histoire, finit-il par admettre : "pour une chanson entonnée lors d'un repas en l'honneur de Dionysos, la rythmique laissait à désirer". 
Une manifestation est prévue à Paris mercredi 4 février contre les insultes aux Dieux antiques. Au même moment se tiendra une contre manifestation pour la liberté d'expression. La manifestation anti-blasphème partira Place des pyramides à partir de 14h. Vous pourrez recevoir sur place des affiches "Touche pas à nos Dieux" ou "Les Dieux ne sont pas des pokémons". 
La manifestation anti-anti-blasphème partira quant à elle de la place Coluche à partir de 14h42. Il vous est recommandé de vous munir d'affichettes représentant une divinité de votre choix blasphémant contre une autre ou proclamant "Les Dieux ont le sens de l'humour ! Et vous ?". 

Hedwige de Ravencourt

Un wiccan éclectique porte plainte contre l'auteur d'un livre de magie

En 7 ans de pratique, Mickaël n'avait jamais connu de déconvenue de ce type. Ce wiccan éclectique vit un véritable cauchemar depuis qu'une entité non identifiée a envahi l'appartement qu'il occupe depuis quelques mois. En effet, dès son emménagement, les événements paranormaux se sont succédé : chaussettes qui se perdent, gant volatilisé, bruit de robinet qui goutte, grincements de porte ou de parquet ... tout porte à croire qu'une entité est déterminée à faire déguerpir Mickaël de son logement du centre ville. "C'est vrai que je ne le paye pas cher par rapport au prix moyen mais j'avais pensé que c'était parce qu'il était au 4ème étage sans ascenseur et parce qu'il était impossible de faire monter du gros électroménager via l'escalier du dernier étage qui est plus proche de l'échelle de corde que de l'escalier" a-t-il expliqué à notre correspondant sur place.

"La première chose que j'ai perdue, c'est mon gant droit. J'ai naturellement pensé qu'il s'agissait d'un signe du Dieu Týr ! Je me suis dit qu'Il me faisait un appel du pied ! Je lui ai offert un spectacle de danse tribale, chorégraphie conçue et dansée par moi en plus... Aucune réponse, même pas des applaudissements !! J'ai persévéré pendant un moment." (sic). Mais, lorsque Mickaël perd une de ses chaussettes, il se met à douter. De même, comment expliquer les craquements de cet appartement sous les combles au beau milieu du centre historique d'Orléans ?

C'est un médium local qui offre une réponse à cette question : l'appartement est habité par une entité qui n'aime décidément pas la tête de Mickaël et dont le but manifeste est de faire partir l'encombrant locataire. C'est d'ailleurs, selon ce qu'a révélé le médium à notre correspondant, la raison pour laquelle le loyer demandé pour ce logement est aussi faible (400 euros cc pour un 35m², ndlr)

Mickaël décide alors de prendre les choses en mains. Il achète "Devenir un mage blanc en 30 jours" d'Arthur Dracolight Johnson, un célèbre auteur canadien connu pour ses nombreux ouvrages portant sur des sujets aussi variés que les enfants indigos, la magie draconique, la méditation post-astrale et la méthode de régime sumérienne. Le rituel de purification d'une habitation et de protection contre une entité malveillante est un des plus complexes de l'ouvrage mais heureusement, il est à la portée de notre apprenti mage. Mickaël réunit donc, entre autres, une barquette de bœuf à braiser, 3 feuilles de laurier, un peu de sauge, 3 carottes, une branche de thym, 4 bougies noires et une pincée de sel. Puis, il profite d'une lune noire pour effectuer son rituel.

Depuis, nous annonce-t-il, rien ne va plus. "Mon appartement sent le ragoût et mon parquet grince toujours. Je n'ai même pas retrouvé ma chaussette alors qu'elle n'a pas pu aller bien loin ! Je suis désemparé !! On m'a trompé ". Sentant l'arnaque, Mickaël a porté plainte auprès du procureur de la République d'Orléans contre l'auteur du livre de magie arguant que les rituels présentés dans l'ouvrage sont inefficaces. L'auteur, contacté par la rédaction du Païen Quotidien, a répliqué que chacun de ses rituels avait été inspiré par la reine douairière des fées et dûment testé avant publication. S'il se révèle inefficace, la faute n'incombe pas au rituel lui même mais à celui qui le réalise. "Frappe ta tête contre une cruche. Si tu obtiens un son creux, n'en déduis pas forcément que c'est la cruche qui est vide" conclut-il, philosophe.

Hedwige de Ravencourt

Ce Printemps, la Wicca s'habille en W&M

Rencontre avec le style Wicca 

Nous avons rencontré pour vous Ondïne Magyk-Harpe, directrice de la firme W&M (Wicca & Mode) dont l'influence mondiale n'est aujourd'hui plus à démontrer. C'est dans l'un de ses immeubles privés que nous rencontrons Ondïne (gare à celui qui oublierait les trémas sur le « i » !) : celle-ci nous attend derrière son bureau en bois sculpté - véritable autel de la mode dite « à la Wicca » – vêtue d'un ensemble en velours vert, agrémenté de bijoux aux motifs symboliques (dont le célèbre pentacle) et de chaussures en écorce de saule. Ses cheveux roux sont tressés et ses yeux nous regardent à travers de fines lunettes en demi-lune roses. 

Une chose est sûre : Mme Magyk-Harpe sait de quoi elle parle. 

Photo (c) Andrew Kuznetsov

Notre Interview : So Wicca 2015 

Pour cette interview, nous avons sélectionné les questions les plus fréquentes émises par vous, nos fidèles lecteurs. En effet, vous avez été nombreux à répondre à notre sondage « Ondïne Magyk-Harpe, ce que vous n'oseriez jamais lui demander... » : Surprise ! Vous n'osiez pas ? Nous l'avons fait pour vous... Sans plus attendre, voici ses réponses : 

« Quel est votre accessoire préféré ? » question posée par Draconya 

« Ce Printemps, mes informateurs annoncent que le diadème triple-lune fera fureur lors des Sabbats huppés... mais personnellement, je ne peux me passer de mon pentacle en aventurine. Cette couleur s'accorde très bien à celle de mes yeux », nous confie Ondïne. 

 « Pourquoi avoir teint vos cheveux en roux ? Le blond vous allait si bien ! » demande SacredCircle25 

« Le roux, c'est la couleur phare des sorcières. De plus, grâce à notre nouvelle marque de henné, être roux n'a jamais été aussi naturel !», ajoute-t-elle sur le ton d'un slogan publicitaire. 

« Pour mes 18 ans, j'aimerais me faire tatouer un modèle de chez W&M. Lequel me conseilleriez-vous ? » question posée par Magyk-fanatyk 

« Selon une étude récente, les tatouages sont particulièrement appréciés lors des rituels Wicca, ils permettent de canaliser l'énergie qui émane naturellement de notre corps. C'est une très bonne initiative d'autant que, lors des rituels, même les tatouages les plus discrets sont visibles grâce à une autre pratique très à la mode, le "skyclad*"», dit-t-elle. 

 « Pour en revenir aux tatouages, mes préférences se portent sur les motifs évoquant la roue de l'année. » (c.f. Le dernier numéro de W&M, rubrique coups de cœur). 

Ondïne nous met tout de même en garde : « Attention à ne pas se ruer vers des motifs de coupe ou d'athamé qui sont très prisés. Vous ne voudriez pas ressembler à tout le monde tout de même ?! », s'exclame notre chère fashion victim dans un fou-rire. 

 *Skyclad : Pratique rituelle "vêtue de ciel", nue, donc. 

« Peut-on espérer des nouveaux design de coupes menstruelles pour cet hiver ? » question adressée par LuunacupDea 

« C'était un secret mais je ne peux m'empêcher de vous en parler, et ce en exclusivité : nous sommes déjà en train de préparer la collection été et celle-ci comporte bien de nouveaux design de protections intimes... attendez-vous à voir débarquer des coupes menstruelles "Pentacle", "Triple Lune" et même un modèle unique de "Triple Coupe", pour 3 fois plus de protection ! »

« Je souhaite me lancer dans la Pagan Musyk. Quel instrument choisir ? De quel groupe m'inspirer ?» question adressée par amandinedu38 

« La harpe sans aucun doute est ce qu'il y a de mieux. Cependant, si vous ne voulez pas tout à fait me copier », nous lance-t-elle d'un ton moqueur, « la flûte traversière et les tambours seront aussi très appréciés par vos amis païens. Concernant les groupes, il vous suffit de taper "Pagan Music" sur YuleTube et de piocher. Ce conseil est valable pour beaucoup de domaines », nous assure Mme Magyk-Harpe. 

« J'aimerais vous faire dédicacer mon BoS*. Où puis-je vous rencontrer ??? » question soumise par GaïaMater91 

« Je serai en séance de dédicaces vers Imbolc 2015 pour la Fashion Witch (New-York) annuelle », déclare-t-elle. Nous voilà rassurés ! 

*Book of Shadows : Livre des Ombres. 

So Wicca reviendra 

Malheureusement, c'est la fin de cette interview qui n'aurait pu avoir lieu sans votre participation active au sondage « Ondïne Magyk-Harpe, ce que vous n'oseriez jamais lui demander... » : de la part de toute l'équipe du Païen Quotidien, un grand MERCI ! Qui sait, peut-être aurons-nous la chance de revoir O. Magyk-Harpe pour la Fashion Witch qui promet d'être inoubliable. Et vous ? Manquerez-vous cet incroyable rendez-vous ? 

Pandominia Caducean

Le forum France-Païenne vérolé par des militants pro-sacrifices humains ?

Le forum France-Païenne a pour objectif explicite de permettre des rencontres amicales entre païens de France en servant de lieu de discussions propice à un premier contact. Cependant, il semblerait que cet objectif louable cache une réalité beaucoup plus sombre ! En effet, selon notre correspondante sur France-Païenne, le forum hébergerait une cellule de polythéistes militant pour la légalisation des sacrifices humains. Certains membres de cette cellule que l'on dit constituée majoritairement de reconstructionnistes celtes auraient même réussi à infiltrer l'équipe de modération.

C'est le 2 janvier dernier que la situation aurait été révélée à l'occasion de l'ouverture d'un sujet posant la question des sacrifices humains dans un contexte moderne.  Un premier événement surprenant attire l'attention de notre correspondante : loin de constituer un consensus et de provoquer une condamnation unanime, la question des sacrifices humains fait débat... houleux de surcroît et, bientôt, deux groupes (pro et anti sacrifices) s'affrontent.

Dans ce contexte déjà difficile, la malheureuse intervention d'une païenne vegan, Essoraeuz Assalah Deux, prônant le droit à la vie des humains comme des animaux et l'interdiction de la consommation de matières animales met le feu aux poudres. Les pro-sacrifices alignent les contre-argumentaires tandis que les anti-sacrifices fustigent l'inhumanité de leurs adversaires copieusement accompagnés d'accusations de manipulation, de prosélytisme voire de propagande. Très vite, la confusion règne.

Après quelques jours, l'équipe de modération finit par intervenir en exigeant des deux groupes qu'ils "respectent le choix de chaque pratiquant de sacrifier, en paix, des salades ou des côtes de bœuf" (sic). Cette réaction jugée trop neutre va cependant déclencher l'ire d'une partie des membres.En effet, selon ces derniers, la neutralité de la modératrice est pour le moins suspecte alors qu'ils attendaient un soutien inconditionnel aux partisans d'Essoraeuz Assalah Deux et une condamnation ferme des propos prônant une pratique tombée en désuétude depuis plus de 2000 ans.

"Peut-on être neutre sur la question des sacrifices humains sans se compromettre ?" clamaient certains tandis que d'autres jugeaient révélatrice l'intervention de la modératrice, à une époque où de plus en plus de polythéistes se positionnent en faveur de la légalisation des hommes d'osier ou pour la réhabilitation du culte des têtes.

Certains membres de longue date auraient ainsi essayé de tirer la sonnette d'alarme face à ces propos et exhorté l'administratrice à prendre des mesures fermes...sans recevoir de réponse jusqu'à présent. Un silence d'autant plus inquiétant qu'on ne sait si elle se retrouve dépassée par les événements ou si elle soutient bonnement et simplement les pro-sacrifices humains.

Notre correspondante sur France-Païenne a tout de même obtenu des réponses d'une modératrice particulièrement impliquée dans le débat :

L.P.Q. : Chère modératrice, bonjour. Comment justifiez-vous votre neutralité dans un débat où, d'après vos détracteurs, une telle position médiane est impossible ?
A. : Eh bien c'est simple, je ne suis pas la police de la pensée. En tant que modératrice, je veille au respect de la charte et à la courtoisie des échanges... non à leur contenu dès lors qu'ils ne contreviennent pas à la loi française. Ce n'était pas le cas ici.

L.P.Q. : Mais, pourtant, le sujet porte bien sur les sacrifices humains, une pratique interdite en France
A. : Certes, mais les interventions inscrivaient surtout cette pratique dans un contexte historique particulier. Dans l'éventualité où la loi sur le sujet évoluerait, certains membres ont déclaré qu'ils envisageraient de renouer avec cette pratique. Il n'était bien sur pas question de sacrifier un être humain sous la législation actuelle. Spéculer sur une situation n'est pas illégal que je sache.

L.P.Q. : Seriez-vous, à titre individuel, pour l'évolution de la loi à ce sujet ?
A. : Je ne me prononcerai pas là dessus, la situation est complexe et nécessite un débat de société... ne serait-ce que pour veiller au consentement éclairé du sacrifié et pour fixer le montant du dédommagement pour la famille.

L.P.Q. : Mais, comment expliquer le silence de l'administratrice face aux réclamations des anti-sacrifices ? 
A. : Notre vénérée administratrice a trop de travail pour se pencher sur des débats aussi triviaux. Elle nous a dit être d'accord à 100% avec les interventions de ses modératrices.

L.P.Q : Merci de vos réponses. Votre position semble pleine de bon sens et, finalement, assez logique.

Le débat continue sur France-Païenne où la victoire des pro-sacrifices humains semble être totale. Ces derniers en sont même rendus au point où ils exposent au grand jour leur idéologie. Appels à militer pour la légalisation des sacrifices humains se succèdent sur la tchatbox et dans les signatures ! Le débat de société est lancé !

Gageons qu'à ce rythme, il ne se passera pas longtemps avant que le forum France-Païenne ne devienne le lieu de rencontre entre sacrificateur et futur sacrifié ! Certains membres auraient disparu du jour au lendemain, sans laisser de trace... Pour eux, nous craignons le pire !

Hedwige de Ravencourt

Sources de l'image : notre correspondante sur France-Païenne