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Une pâtissière déaniste condamnée : des traces de sang menstruel retrouvées dans ses gâteaux

Publié le samedi 4 octobre 2014 | 18:43

Maryline -Moon Row- Garcia pensait pourtant bien faire en ajoutant, à ses gâteaux, un verre de son sang menstruel. Il s'agissait, disait-elle, de bénir ses clients et de tenter de leur faire réaliser la nature sacrée de leur part féminine. Cette explication n'a pas convaincu les juges et elle a été condamnée à 150 000 euros de dommages et intérêts par le tribunal de grande instance de Rennes. Reportage.


Maryline Garcia, 24 ans, est déaniste depuis 6 ans. Depuis sa conversion, elle caressait le rêve de devenir herboriste et de rendre les gens heureux en leur vendant des plantes médicinales bio et efficaces. Voyant ce rêve compromis par la législation française, elle décida d'ouvrir une boulangerie. Grâce au soutien de ses coreligionnaires et d'économies personnelles, elle réussit à ouvrir une boulangerie bio "Aux belles miches de la Déesse" dans les environs de Rennes.

Cadre idyllique, pâtisseries à damner les divinités les plus grincheuses, la boulangerie "Aux belles miches de la Déesse" avait pourtant un bel avenir devant elle. Mais les services sanitaires  y donnèrent une fin prématurée un beau matin de juin 2014, après une visite dans les locaux de notre malheureuse déaniste. Les inspecteurs furent consternés en découvrant, au cœur même de la boulangerie en vogue, ce qui selon leurs propres mots "ressemblait à s'y méprendre à une chambre froide de l'EFS" (Établissement Français du Sang, ndlr) !

Pensant tout d'abord à un trafic, les inspecteurs prévinrent les gendarmes qui, pendant deux jours, cuisinèrent notre pâtissière. Maryline Garcia eut, en effet, du mal à convaincre les enquêteurs qu'elle ne se payait pas leur poire et que l'ajout de sang menstruel dans ses pâtisseries avait le triple avantage de constituer un liant bio sans pareil, une bénédiction et un formidable moyen de cultiver la part féminine de chacun de ses clients ! Doutant de la pertinence de ces explications, le procureur avait requis une peine de 6 mois de prison avec sursis et 200 000 euros à titre de dédommagement. Les juges prirent en compte l'absence d'intention malveillante et se montrèrent donc plus cléments. Maryline Garcia évite la prison avec sursis mais devra tout de même verser 150 000 euros de dommages et intérêts à ses clients. La boulangerie "Aux belles miches de la Déesse" n'échappera cependant pas à une liquidation judiciaire.

Lors de la conférence de presse marquant la fin du procès (le 14/09/14, ndlr), le procureur de la République de Rennes crut bon de préciser que c'était la première fois qu'il prenait connaissance d'un cas pareil en 25 ans de carrière. S'il était familier, depuis le temps, des cas de présence de sperme dans des sandwichs, de salive (voire de morve) dans des soupes ou de pizzaïolos ayant frotté leurs testicules sur leurs plats; jamais encore des abus de ce type n'avaient été constatés.

Maryline Garcia, quant à elle, est effondrée et compte faire appel du jugement. "Je ne comprends pas cet acharnement, mes méthodes sont, certes, peu courantes mais ont le mérite de fonctionner. Je vois là l'influence de ces psychorigides reconstructionnistes. Ils devraient sortir le balai de sorcière qu'ils ont enfoncé là où je pense et essayer de voler avec, ils nous laisseraient tranquille au moins ! " a-t-elle confié à nos confrères du Daily Bunny (ndlr : elle a refusé de répondre aux questions du Païen Quotidien, le considérant à la solde de la "clique reconstructionniste").

Hélas, il semblerait que les "psychorigides reconstructionnistes" n'aient pas été les seuls à se plaindre des méthodes de Mme Garcia. Une association musulmane locale "Les dou'as de Fès" a, elle aussi, vertement critiqué le liant bio de la malheureuse pâtissière. Abu Benkhalifa, porte parole de l'association, a fait part de la consternation des fidèles à l'annonce de cette nouvelle et a rappelé que le sang humain est une substance dont la consommation est haram (illicite en Islam).

Une autre victime, Béatrice*, 34 ans, païenne, renchérit  : "J'ai été vraiment choquée d'apprendre que Maryline ajoutait son sang de lune dans les pâtisseries. Je suis végétalienne depuis plusieurs années et veille à ne pas consommer de matières animales. Si on m'avait prévenue j'aurais au moins pu demander des pâtisseries vegan ! Et dire que j'ai consommé des matières animales toutes les semaines depuis que je fréquente le cercle rennais des filles de la Déesse ! Le préjudice est énorme pour moi ! Je me sens trahie par celle que je considérais comme une soeurcière et une amie. Je n'oserai plus jamais me rendre aux rencontres mensuelles du collectif vegan auquel j'appartiens ! J'ai totalement perdu la face ! Ne suis-je pas une viandarde à l'insu de mon plein gré ?".

Ainsi, il semblerait qu'un certain nombre de personnes, toutes religions confondues, aient un balai de sorcière dans le fondement. Si cela s'est révélé néfaste pour la boulangerie "Aux belles miches de la Déesse", nous pouvons imaginer que les rédacteurs du Païen Quotidien ne se verront pas de sitôt retirer leur gagne-pain !

*le prénom a été changé

Hedwige de Ravencourt
Source de l'image : Flickr user ~Twon~/WikiCommons
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3 commentaires:

  1. Personnellement je n'y vois rien de choquant, en temps que païenne pratiquement vegan... Je me demande si elles étaient bonnes ses pâtisseries ^^

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  2. ...« qu'ils ont enfoncé là où je pense »...
    Mais où situe-t-elle le siège de sa pensée?

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